Elle n'a pas appris à lire ni à écrire, et pourtant
Ki mieux que Hélène saurait parler de l'autisme....et de son cadre social légèrement déformant...Texte lu à Bègles au festival des Terres Neuves, ainsi qu'à la cérémonie inaugurale de notre Kiêthon suspendu. (extraits)
" L'autisme est en révolte profonde contre l'irresponsabilité culturelle.
On a du boulot pour faire bouger les cerveaux.
Pour la petite histoire, je ne suis pas allée à l'école, je n'ai pas appris à lire ni à écrire. Dans ma tête ça vole dans toutes les directions.
Pittoresque est mon univers, en couleur, en son, en odeur, en douceur.
La culture généralise le son qu'il faut entendre, la couleur qu'il faut voir, l'odeur qui ouvre ou ferme l'appétit, les matières qu'il faut toucher et notre monde se rétrécit.
A la naissance, j'ai fermé les portes ne comprenant pas les informations. Aujourd'hui, je les ouvre invitée par ma mère dans un monde à la frontière de deux univers.
Les minorités sont comme les étoiles dans le ciel, elles font briller le noir.
On nous donne la pire place, rester dans le silence. J'interroge le monde différent sur demain, doit on le laisser digérer tout et n'importe quoi ou sommes nous capables de créer un énorme collectif qui fait briller la vie ?"
" L'autisme est en révolte profonde contre l'irresponsabilité culturelle.
On a du boulot pour faire bouger les cerveaux.
Pour la petite histoire, je ne suis pas allée à l'école, je n'ai pas appris à lire ni à écrire. Dans ma tête ça vole dans toutes les directions.
Pittoresque est mon univers, en couleur, en son, en odeur, en douceur.
La culture généralise le son qu'il faut entendre, la couleur qu'il faut voir, l'odeur qui ouvre ou ferme l'appétit, les matières qu'il faut toucher et notre monde se rétrécit.
A la naissance, j'ai fermé les portes ne comprenant pas les informations. Aujourd'hui, je les ouvre invitée par ma mère dans un monde à la frontière de deux univers.
Les minorités sont comme les étoiles dans le ciel, elles font briller le noir.
On nous donne la pire place, rester dans le silence. J'interroge le monde différent sur demain, doit on le laisser digérer tout et n'importe quoi ou sommes nous capables de créer un énorme collectif qui fait briller la vie ?"